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Ron Mueck à la fondation Cartier

  • Photo du rédacteur: Florence Legrand
    Florence Legrand
  • 8 oct. 2023
  • 3 min de lecture

A l'occasion d'un déjeuner dans le 14ème arrondissement, je me suis rendue à l'exposition Ron Mueck, sculpteur hyper réaliste à la fondation Cartier, sur les conseils de Françoise et Youssef qui m'initient à l'art moderne !

Ron Mueck est un Australien né en 1958, qui vit dans l'île de Wight en Angleterre. J'ai eu la chance pendant ma visite de bénéficier des explications d'une médiatrice sur cette exposition qui ne réunit que 6 œuvres de l'artiste, mais il faut dire qu'il n'en a réalisé que 48, dont 3, non présentées dans cette exposition qui appartiennent à la fondation Cartier, seule mécène français.

Ron Mueck passe beaucoup de temps sur la réalisation d'une œuvre (de plusieurs mois à plusieurs années), notamment lorsqu'elle est gigantesque. En effet, c'est une particularité de cet artiste de faire des représentations qui ne sont pas à leur échelle réelle, soit plus grandes, soit plus petites. Avant de passer à la réalisation, Le sculpteur démarre par des dessins, puis il modèle sa pré-œuvre avec de l'argile. Quand on s'imagine, combien de kilogrammes d'argile, il a du utiliser pour "A girl" (2006) qui représente une petite fille venant juste de sortir du ventre de sa mère, et dont la taille est particulièrement imposante, c'est assez impressionnant !

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"L'artiste joue sur une impressionnante distorsion d'échelle pour évoquer à la fois l'épreuve et le miracle de la naissance"

A partir du modelage en argile qui a déjà un très grand niveau de précision, le sculpteur réalise des moules en silicone qu'il utilisera comme base pour la réalisation finale avec des matériaux comme la fibre de verre (et bien d'autres), et une armature bois ou fer pour l'intérieur. Quand on apprend que les parents de Ron Mueck étaient des fabricants de jouets et notamment de poupées, on comprend mieux sa volonté de représenter au plus près de la réalité les corps humains (Une de ses premières œuvres a d'ailleurs été le corps mort de son père ("Dead dad" -1997).

Au gigantisme de "A girl" s'oppose la taille de la sculpture "Baby" (2000) de 25 cm, qui représente un petit garçon nouveau né, dans la position qu'il a lorsqu'il est suspendu par les pieds juste après la naissance, mais présenté ici la tête en haut.

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Mais l'œuvre phare de cette exposition, est celle qui nous accueille dès notre arrivée au rez de chaussée, et qui est présentée pour la première fois en dehors de l'Australie, se nomme "Mass" (2017) : il s'agit d'une accumulation d'une centaine de crânes humains de grandes dimensions, tous légèrement différents, amoncelé dans une organisation choisie par l'Artiste (et différente de la disposition au National Gallery of Victoria à Melbourne où elle est habituellement exposée). "Mass" signifie à la fois un amas, un tas, une foule, mais aussi une messe. Ron Mueck fait toujours référence à l'humain par le symbole du crâne, mais pour la première fois, il ne représente pas un seul humain, mais un groupe.


Sa dernière oeuvre (Untitled - three dogs - 2023) exposée ici, représentent 3 chiens noirs gigantesques de 3m de haut. Ils sont un peu inquiétants ces chiens, extrêmement bien réalisés, qui semblent à l'affut de quelque chose.


Bon, et il y a aussi, un homme dans un bateau qui semble être important dans la carrière de Ron Mueck, car le type est énigmatique comme perdu en lui-même. Bon ce sont les critiques d'art qui le disent, moi, ce n'est pas l'œuvre qui m'a le plus impressionnée, mais je suis loin d'être une experte en la matière (et l'Art reste très subjectif)


C'est une très petite exposition qui se visite assez rapidement, mais qui peut interpeller à défaut d'émouvoir. J'ai terminé par un thé dans le jardin derrière le bâtiment : un moment zen et agréable !

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