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Festival Street Art à Saint Maur les 5 et 6 octobre 2024

  • Photo du rédacteur: Florence Legrand
    Florence Legrand
  • 7 oct. 2024
  • 7 min de lecture

J'aime le Street Art, celui qui nous étonne, qui nous interpelle, et qui même de manière éphémère embellit un lieu avec peut-être un message à la clé ou pas !

La ville de Saint Maur proposait ce week-end un festival de Street Art dans une ancienne usine désaffectée (depuis 2016) et qui est vouée à la démolition. L'organisation de cet événement est issue d'une collaboration entre les services culturels de la ville et la galerie d'art Urban signature spécialisée en Street Art. Une vingtaine d'artistes étaient présents, et on pouvait les voir à l'œuvre selon le moment où on faisait le tour du site. Nous y sommes allés dans l'après-midi du samedi et déjà pas mal d'œuvres étaient achevées ou en cours de l'être, ce qui est impressionnant, car certaines sont vraiment très grandes et élaborées. Nous n'avons pas su, si elles avaient été commencées avant, mais très probablement. Difficiles de pouvoir échanger avec les artistes qui étaient sollicités et occupées, mais il y avait une réelle proximité avec les artistes et les œuvres, dans une ambiance bon enfant : un moment vraiment sympathique, sous un ciel bleu avec une lumière qui mettait en valeur les réalisations. Comme l'exposition était éphémère, je vous partage ici les photos pour que vous puissiez en profiter vous aussi !


Réalisation de K elkin:

"Le labyrinthe est pour moi l’emblème parfait de l’humain, de nos consciences, de nos rêves, de nos désirs et de nos idées. Il est comme l’ADN de nos vies, de notre cheminement personnel. Il contient à la fois l’amusement d’un jeu d’enfant et la complexité de notre univers. Il est également le représentant des enjeux sociétaux et humanistes de notre monde, l’ambassadeur du parcours de l’humanité pour un monde plus juste, équilibré et pacifique."


"En l’espace d’à peine dix ans, Alexandre Monteiro dit HOPARE est devenu, à moins de 35 ans, une figure emblématique de l’art urbain...

Sa particularité est la beauté éblouissante et généreuse du figuratif dans toutes ses réalisations. HOPARE vibre une humanité immense qui se lit dans ses portraits. Il allie la puissance de l'émotion transmise par le regard et technicités des tracés, des effets de matières sur ses toiles tout en conjuguant la légèreté et la rigueur qu'il s'impose. Il dépeint des genres, sort de sa zone de confort pour aller vers l'inconnu, le vide, le renouvellement empreint d'une incommensurable humilité. Tel un voyageur qui cherche sa terre promise, Hopare est toujours en mouvement, « aucune frontière ne nous sépare », ses rencontres sur sa route sont ses œuvres. "



Mister Copy :

Mikey Aeks Thompson alias Mister Copy est un artiste sud-africain (blanc) né dans le tohu bohu Johannesbourgeois. Ses origines suédoises et anglaises lui ont permis de voyager à travers l'Europe. Il vit dorénavant à Paris, en France où il peint quotidiennement. Mister Copy est l'un des co-fondateurs et membre du collectif international NVS crew. Offrant un large éventail de styles artistiques, sa véritable passion est la peinture réaliste couplée au graffiti.

"Mon univers :

L’animal. J’ai toujours aimé peindre les animaux. Je trouve qu’il y a bien plus liberté à peindre un animal qu’un humain. Les animaux sont fascinants et intéressants. Un côté sauvage et mystérieux qui m’attire. Texture, pelage, écailles, couleurs... plein de possibilités pour m’exprimer."


Encore Inachevée, l'oeuvre est d'envergure et mériterait d'être revue en fin d'évènement

"Stoul, née en 1981, est une artiste française de renommée internationale dans le mouvement de l'Art Urbain Contemporain. D'abord connue pour ses personnages félins dans les années 2000, elle a évolué vers un style géométrique et multicolore, où l'abstraction rencontre la figuration. Formée à l’École Boulle, elle a débuté dans le graffiti avant de développer des œuvres monumentales qui laissent place à l’imagination"


Ami imaginaire (les oiseaux sur le mur bleu) et Carole B (la fresque violette) :

J'aime bien ce kaléidoscope montrant que les artistes travaillent côte à côte.

Carole B :"Histoire, actualité, faits de société… dans la rue, mes œuvres mettent principalement les femmes en lumière, avec des figures aussi bien modèles de courage et de liberté, que de multiples références à l’histoire et la culture populaire. Elles sont là pour réveiller les consciences et la mémoire collective.."

Ami Imaginaire : "Street artiste basée à Paris, je réalise des collages d'animaux remplis de motifs colorés, dans le but d'égayer la journée des citadins en réintroduisant des animaux fantaisistes en liberté dans le paysage urbain."


C'est une œuvre en 3D, notamment les jambes du cosmonaute lorsqu'on la regarde d'un coin indiqué par l'artiste, et les couleurs irisées sont une signature de EmyArt's. Il s'agit d'une anamorphose !



"Emeline Mougeot, connue sous le pseudonyme « Emyart’s », est une artiste française née au Chesnay le 8 février 1992. Elle émerge comme une figure importante parmi les artistes féminines contemporaines. Son œuvre, empreinte de couleurs vives et de contrastes saisissants, explore les nuances entre le rêve et la réalité, l’ombre et la lumière, le biologique et le digital créant ainsi un univers visuel captivant. Passionnée par l’esthétique futuriste, son travail explore également la dynamique entre l’humain et les technologies émergentes. Elle s’inspire souvent des scénarios de science-fiction pour imaginer un futur où l’humanité et la technologie coexistent. Au cœur de son travail se trouve une interrogation sur l’impact de la technologie sur le corps humain. Dans ses œuvres, l’humain est souvent représenté avec des couleurs vives, visage lisse, couleurs irisées, irréelles, symbolisant la fusion entre le biologique et le digital. Après avoir poursuivi des études à l’Ecole Boulle à Paris de 2011 à 2016, Emy entame une carrière dans le domaine du luxe, plus spécifiquement en tant que designer de Haute Joaillerie. Toutefois, son amour pour le dessin la pousse à élargir ses horizons créatifs et à explorer le monde de l’art sous toutes ses formes, notamment l’art de rue"


"Instigateur et défenseur du mouvement "Diversity Is Hope", Raf Urban utilise ses pochoirs, d’où naissent des visages colorés, pour diffuser au plus grand nombre un message de diversité, d’espoir et de tolérance, mais aussi un questionnement sur notre capacité de se tourner vers l’autre, et vivre en harmonie. Sa démarche représente le fait d’accepter l’autre et de mélanger nos couleurs, nos influences, nos histoires et nos religions."


Cette oeuvre semble un peu perdue au milieu de réalisations plus grandes et plus colorées, elle n'en a pas moins d'intérêt. Le moyen d'expression est ici des morceaux de miroirs.

"En réfléchissant la lumière, les miroirs créent des jeux de reflets et de perspectives multiples, transformant chaque pièce en une œuvre vivante et changeante. Chaque angle de vue révèle de nouveaux aspects, invitant à une exploration constante...


"Toujours très denses, les œuvres de Bebar sont des mondes à part entière où l’on peut perdre son regard, et même y percevoir des formes figuratives, des visages, des objets… La symétrie est un élément central dans ces deux œuvres, évoquant le mandala, voire même le test de Roschach. 

Grâce aux coloris des formes et l’effet psychédélique des motifs en accumulation, Bebar crée des compositions dynamiques et optiques. L’artiste puise son inspiration dans le végétal et l’ornemental : ingrédients propres à l’Art Nouveau"


"À tout juste trente ans, Pierre Ygouf mieux connu sous le pseudonyme « Piotre » fait partie de cette nouvelle génération de graffeurs dont la côté ne cesse de grimper".Ce touche-à-tout accumule les influences et n'hésite pas à mélanger les styles. Il réussit ainsi le tour de force de marier à la perfection pop-art et street-art.

Le travail de Piotre est largement influencé et ce de façon plus ou moins explicite par les maîtres de la fin du XXème siècle : Andy Warhol, Jean-Michel Basquiat ou encore Keith Haring pour ne citer qu'eux."


Le tout début de la réalisation affichée à droite




"Son message est simple : il veut du beau, de la gaieté, de la vie, là où il y a du laid, du sombre, des ruines. Son ambition : embellir la rue"


"Steeven Salvat est un artiste français qui vit et travaille à Paris. Né en 1990 à Menton, dans le sud de la France, il est passionné par le dessin et la peinture depuis sa plus tendre enfance ; la nature et le vivant imprègnent son univers. Inspiré notamment par Albrecht Dürer, Gustave Doré, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Molitz, Moebius et Walton Ford, il accorde une attention particulière à la technique et aux détails. Ses œuvres sont composées de plusieurs couches de hachures, qui lui permettent d'obtenir un rendu proche de la gravure mais toujours avec une touche de modernité. Un travail minutieux et délicat qui fait l'éloge du temps qui passe, où chaque trait agit comme un décompte. Ses sujets mettent en avant la dualité, notamment entre le vivant et l'inerte, dans des œuvres qui évoquent les gravures naturalistes du XVIIIe siècle. Les animaux qui donnent il donne vie, ligne après ligne, interagissent avec des objets uniques, des pièces d'orfèvrerie, des œuvres d'art antiques..."


Ardif

"Ardif est un street artiste parisien. Durant ses études d’architecture, il s’intéresse à l’esthétique du bâtiment et de la machine à différentes échelles. Aujourd’hui, son travail explore les possibles hybridations entre architecture/machine et nature. Sa série des “mechanimals” est l’illustration de cet univers graphique et est visible sur les murs de la capitale. La symétrie naturelle de l'animal permet une composition qui joue sur le contraste des matières, des échelles et des textures. Cette faune urbaine vient nous questionner sur l'impact de l'artificialisation de la nature ou, à l'inverse, de l'instinct sauvage et primitif à retrouver dans notre vie urbaine."


Jo Di Bona est un street-artiste français né en Seine Saint-Denis. Après une période vandale sous le pseudo Anoze dans les années 1990 et une carrière musicale de 2000 à 2012 au sein du groupe rock Hotel, il revient à la peinture en 2013 en développant sa propre technique : le Pop Graffiti.


Très impressionnant cette panthère noire, assurément un must de cet évènement.


Mon reportage n'est pas exhaustif en ce qui concerne les oeuvres et les artistes, et je m'en excuse. J'ai travaillé à partir des photos que j'avais prises, et j'ai documenté celles-là, mais d'autres artistes (21 au total) étaient également annoncés au programme qui ne sont pas mentionnés ici, comme TocToc, Wawapod, Xare, le D, etc..., mais cela permet déjà d'avoir une idée, et l'évènement était riche sur un site finalement pas si grand.


Dans le même esprit, la Poste du Louvre à Paris, accueille de nouveau un festival d’art urbain géant gratuit du 16 au 24 novembre 2024. Sur plus de 1500 m2 en intérieur et extérieur, plus d'une quinzaine d'artistes se lâchent, entre peinture, sculptures et performances live. Jo Di Bona, Ardif, Astro, Kaldea ou encore Jérôme Mesnager vous donnent rendez-vous…

Alors avis aux amateurs ! Sûr, que je vais tâcher d'y aller faire un tour.



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