Art Urbain à Angers

Une fois n'est pas coutume, mais ce post concerne une exposition d'Art Urbain que j'ai vu à Angers ce week-end (17 sept 2023), et non pas en région parisienne. Mais comme, j'ai beaucoup aimé l'exposition "A contre Emploi", je voulais la partager avec vous, car ça peut faire un peu loin pour certains ! L'exposition s'appelle "A Contre Emploi", car il s'agit d'une exposition d'Art Urbain dans la collégiale Saint-Martin, au cœur du centre historique d'Angers, ce qui est une combinaison contenant/contenu plutôt originale.

Le lieu en lui-même est magnifique et parfaitement restauré :

"La collégiale Saint-Martin est la plus vieille église d’Angers. C’est aussi l’un des monuments carolingiens les mieux conservés de France"

Ce site est maintenant utilisé comme espace d'exposition. Une des médiatrice de cette exposition nous a expliqué que les œuvres exposées ont été spécialement commandées, et créées par des artistes de Street Art français, dont la liste se trouve sur l'affiche de l'expo ci-dessous (donc tout est légal dans cette activité ;-)). Ils sont au nombre de 18

Ce qui m'a particulièrement séduit dans cette visite, c'est que l'on se rend compte combien l'art urbain évolue avec son temps : le digital est maintenant un média utilisé par certains artistes pour communiquer leurs messages et leurs émotions. J'ai trouvé cela très bluffant !

Un autre artiste exploite les publicités digitales extérieures pour insérer images et messages

L'exposition investit tout le lieu tout en étant d'une taille modeste, ce qui permet de bien admirer chaque œuvre : de nombreux styles et de techniques se côtoient.

Des effets 3D :

Des billets de banque (tout petit extrait ici) :

Des messages liés aux femmes (qu'il faut interpréter dans le bon sens !)

Et d'autres, avec un intérêt particulier pour moi pour "voir en noir et blanc"

Et Chabheu pour lequel nous avons eu quelques explications. L'œuvre a été faite à l'extérieur car impossible d'utiliser des bombes de peinture à l'intérieur de la collégiale. La peinture a donc été démontée et remontée dans la collégiale où Chabheu a ensuite fait quelques retouches pour que l'aspect soit parfait. Dans cette œuvre, il interroge sur "qu'avons nous fait de notre temps", car le personnage sort d'un téléphone portable (stylisé). Quelques détails de couleurs opposés au thème bleu global de la peinture signent le style de Chabheu. De même que le chapeau du personnage qu'il a ici affublé d'un chapeau melon et non pas d'une casquette par respect pour le lieu !