Musée des égouts et fontaines wallace

Le 7 octobre 2022, nous avons fait une visite à Paris sur le thème

de Paris et de l'eau en commençant par une visite du musée des égouts, Pont de l'alma, suivi d'une découverte des fontaines Wallace via une exposition photographique dans les jardins des champs Elysées.

Il est indispensable de faire une visite guidée (non réservable à l'avance pour les groupes non constitués) pour voir la partie opérationnelle du nœud d'égout. Ces visites d'une durée d'environ 1H sont faites par des agents des égouts. Comme nous y sommes allés en semaine, le matin à l'ouverture, il y avait très peu de visiteurs, et nous étions un très petit petit groupe (environ 10 dont 7 de la bande) avec Sarah notre jeune guide. Celle-ci nous a expliqué en fin de parcours être guide de formation, et travailler au musée des égouts en tant que guide salarié. D'autres guides, sont réellement des agents qui ont travaillé dans le réseau. Dans ce cas, la visite peut être un peu technique. Sarah a su vulgarisé suffisamment le sujet afin que nous puissions comprendre tous les sujets abordés.

Nous avons donc pu voir une partie réelle des installations de manière "propre" et sécurisée. Il y a un peu d'odeur mais rien d'insupportable ! Evidemment du fait des normes actuelles pour éviter toute intoxication ou contamination (l'équipement d'un égoutier est impressionnant!), l'histoire des promenades en bateau sur les égouts c'est de l'histoire ancienne ;-) Les rats, eux sont bien présents (nous en avons vu dans certains couloirs où nous n'avons pas pénétré), et loin d'être nuisibles dans ce monde souterrain. Ils participent à nettoyer la boue résiduelle des égouts.

Nous avons appris que Paris ne peut pas séparer ses eaux de pluie de ses eaux usées pour des problèmes d'infrastructure du réseau. Par conséquence, même si cela a beaucoup diminué, il y a quelque fois des lâchers d'eaux des égouts dans la Seine, quand les égouts ne peuvent plus absorbés l'eau suite à de gros orages par exemple. Au niveau du pont de l'Alma de gros travaux pour la mise en place de pompes pour éviter les lâchers des eaux usées dans la Seine sont en cours. Ces travaux ont été initiés pour rendre la Seine baignable pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. C'est un challenge ! Le taux de bactérie dans les eaux de la Seine est très surveillé, et c'est ce qui détermine si la Seine est "baignable ou pas". Je viens de lire un article dans le Parisien qui expliquerait la cause de la pollution de la Seine qui a entraîné l'annulation de certaines épreuves de natation dans le triathlon test de mi-août 2023, 1 an avant les JO de Paris ! C'était le but de cette organisation, donc vaut mieux que cela soit arrivé là que l'année prochaine. Sûr que tous les services vont travailler dur pour être au RDV.

Encore 2 choses que nous avons retenues de notre visite. Une plaque d'égout s'appelle un tampon. Par ailleurs, ce qui coûte le plus cher dans une station d'épuration est de séparer l'eau des produits huileux. Donc au niveau domestique, il faut éviter de jeter des corps gras dans l'éviers, mais les récupérer pour les mettre à la déchetterie. Voilà pour la partie musée des égouts, et si vous voulez en savoir plus cliquez ici.

Après les eaux usées, nous nous sommes intéressées à l'eau potable à Paris avec les fontaines Wallace, dont c'était en 2022 le 150ème anniversaire . On a pu en admirer une juste devant le musée. Le sujet est parfaitement documenté sur le site de la ville de Paris, et vous retrouverez tout ce qu'il y a à savoir ici. Pour ma part, ce que j'ai retenu c'est qu'il y en a 107 à Paris, que la majorité sont peintes en verte, mais que quelques unes ont été peintes dans une autre couleur, avec comme objectif de les faire remarquer. Elles sont supportées par 4 cariatides représentant, la bonté, la charité, la simplicité et la sobriété. La première a été installée boulevard de la Villette en 1872. Elles tiennent leur nom du philanthrope Richard Wallace qui offrit les premières fontaines à la ville de Paris, car 40% de la population parisienne en grande partie de la classe ouvrière n'avait pas accès à l'eau potable en journée, et se tournait vers les débits de boisson.